La Fondation

Notre mission

La Fondation Pierre Lafue agit pour faciliter la transmission de l’Histoire sous toutes ses formes, pour tous les publics, dont les jeunes.

Accélérateur de projets, la Fondation œuvre au développement de la culture historique et de l’esprit critique en soutenant les acteurs de terrain pour :

  • Éduquer et former à la discipline historique
  • Explorer des champs de l’Histoire novateurs
  • Développer des initiatives autour de l’Histoire

    Opérateur engagé, la Fondation s’implique dans la diffusion de l’Histoire en offrant :

    • Des outils de réflexion et d’analyse sur la place et le rôle de l’Histoire
    • Des expertises d’historiens
    • Des espaces de débats et d’échanges

    Notre vision

    L’Histoire est porteuse d’enseignement et de dynamisme. Valeur durable, énergie renouvelable, l’Histoire permet au citoyen de penser le présent et le futur. L’apprentissage et le partage sont au cœur de la vocation de la Fondation Pierre Lafue.

      Nos valeurs

      L’Humanisme

      L’humanisme est au centre de la démarche de la Fondation Pierre Lafue « comme reconnaissance progressive de la dignité humaine, entendue comme diversité et irréductibilité des êtres humains et de leurs cultures. », selon la formule de la juriste Mireille Delmas-Marty.

      La Curiosité

      La curiosité aiguise notre regard sur le monde. La Fondation Pierre Lafue exerce une attention bienveillante et exigeante afin d’encourager les initiatives remarquables dans le domaine de l’histoire.

        Le Partage

        Notre démarche se veut altruiste, ce qui signifie un investissement plein et entier dans la construction de projets pour apporter un bénéfice à autrui : accompagner tout au long de la démarche, faire en sorte que les bénéfices des actions que nous initions ou que nous soutenons soient compris et partagés.

        L’Indépendance d’esprit

        L’indépendance d’esprit naît de l’acquisition des connaissances et se nourrit de la distance critique et du débat. Apprendre à penser et à agir dans la complexité du monde contemporain, sans dépendre d’un système de pensée revient à construire le libre-arbitre. La démarche de la Fondation Pierre Lafue se veut universelle, apolitique et ne servant aucun intérêt particulier.

        Des projets pour la fondation

        À l’occasion du 40e prix Pierre Lafue, réunion de quelques anciens lauréats autour des membres de la Fondation et de Monsieur Jean-Pierre Lecoq, Maire du VIe arrondissement. De gauche à droite : Simone Bertière, Agnès haquet, Antoine Hinfray, Isabelle Van Hinloopen, Jean-Paul Bled, Nicolas Ivanoff, Alexandre Maral, Jean-Pierre Lecoq, Pascal Thuillier, Fabienne Moureau, Jean Tulard. 16 septembre 2016.

        Les membres de la Fondation encadrent les lauréats du Prix Pierre Lafue 2018.

        De gauche à droite : Nicolas Ivanoff, Françoise Bernard, Étienne Davodeau et Sylvain Venayre, Fabienne Moureau, Pascal Thuillier, Antoine Hinfray.

        L’équipe

        Antoine HINFRAY

        Président

        Fabienne MOUREAU

        Vice-Présidente

        Pascal THUILLIER

        Administrateur

        Nicolas IVANOFF

        Administrateur,
        Directeur du Comité de lecture

        Thierry SCHWARZMANN

        Thierry SCHWARZMANN

        Trésorier

        Françoise BERNARD

        Secrétaire général

        Dominique REMY-GRANGER

        Alexandre DUPILET

        Administrateur

        Thierry SARMANT

        Administrateur

        Véronique BONIOL

        Responsable communication

        Les origines

        En 1976, Yolande d’Argence-Lafue décide de créer une Fondation pour perpétuer le nom et l’œuvre de son mari. Yolande Lafue en devient la Présidente fondatrice.

        À partir de 1977, la Fondation Pierre Lafue va donc décerner chaque année un prix littéraire et des bourses à des étudiants. En 1994, Pierre
        Messmer, ancien Premier ministre devient vice-président de la Fondation, place qu’il occupera jusqu’à sa disparition en 2007.

        La Fondatrice confiera alors cette responsabilité à Pascal Thuillier.

        Pierre Lafue, un homme, une époque

        Pierre Lafue (1895-1975), homme de lettres, historien, journaliste, naquit dans une famille de notables de la Lozère. Passionné très tôt par l’Europe centrale et orientale, il embrassa d’abord la carrière de professeur d’allemand, qu’il commença à enseigner dès 1917 dans l’Allier. Réformé pendant la Grande Guerre, il effectua plusieurs voyages en Europe orientale et commença une brillante carrière de journaliste dans la presse conservatrice : chroniqueur régulier dans la Revue universelle et la Revue hebdomadaire, auteur d’interviews retentissantes (Lénine, Mussolini, Hitler…) il fréquentait le tout-Paris intellectuel et politique, et fut tenté par l’action politique. D’abord candidat aux élections législatives de 1932, il entra dans le cabinet de Georges Mandel (1934-1940), tout en continuant d’enseigner à Paris où il avait été nommé au lycée Jean-Baptiste Say.

        Dès 1925, il avait commencé à publier des ouvrages d’histoire de l’Allemagne, sur laquelle il devait faire autorité, ainsi que plusieurs romans en partie autobiographiques.

        Pendant l’Occupation, il continua d’enseigner, avant de quitter Paris au début de 1943. Réfugié dans l’Allier ou en Corrèze chez son frère (résistant et futur juste entre les Nations), il publia des ouvrages sur l’histoire de France, tout en étant le témoin des derniers mois de Vichy.

        Après la guerre, il abandonna l’enseignement, la politique et le journalisme pour se consacrer essentiellement à l’écriture historique : monographies sur les grands personnages de l’histoire de France, tableaux de l’histoire germanique, et même feuilletons radiophoniques dont il fut un précurseur.

        Marié deux fois pendant l’entre-deux-guerres, il avait eu plusieurs liaisons (notamment avec la jeune Marguerite Duras) avant de rencontrer en 1958 Yolande d’Argence, une Italienne de vingt ans sa cadette, qui allait devenir son épouse, et créer plus tard la fondation qui porte son nom.

        Frédéric II
        Hachette, 1932

        Louis XVI
        Hachette, 1941

        L'assassinat du duc de Guise
        Éditions Colbert, 1942

        Desmaret, policier de l'Empereur
        Éditions Colbert, 1943

        Louis XVIII
        Les Éditions de France, 1944

        Le Père Joseph
        Hachette, 1946

        Sainte Thérèse d'Avila
        Les Éditions de la Nouvelle France, 1946

        Henri III et son secret
        Hachette, 1949

        Histoire de l'Allemagne
        Flammarion, 1950

        Marie-Thérèse, Impératrice et Reine
        Flammarion, 1957

        Louis XV
        Hachette, 1952

        Histoire du Peuple Français
        Nouvelle Librairie de France, 1952

        Rohan contre le Roi
        Le Livre contemporain, 1959

        La Tragédie de Marie-Antoinette
        Éditions Mondiales, 1965

        Et une vingtaine d'autres ouvrages...

        La voleuse
        Les Éditions de France, 1938

        La Plongée
        Gallimard, 1941

        L’Arbre qui avait pris feu
        Gallimard, 1943

        Patrice ou l’été du siècle
        Gallimard 4 volumes, 1954

        Le Village aux trois ponts
        Société des Lettres, Sciences et Arts de la Lozère

        La vie quotidienne des cours allemandes au XVIIIe siècle
        Hachette, 1963

        La France perdue et retrouvée
        Plon

        Lénine ou le mouvement
        Éditions Prométhée, 1930

        Le Prêtre ancien et les commencements du nouveau prêtre
        Plon 1967

        Philippe II ou la tyrannie de Dieu

        Charles Quint ou la puissance impossible

        Marie Stuart change de maître
        1961

        Autobiographie, journal :
        Pris sur le vif, Les Éditions Mondiales, 1979

        Œuvre à paraître :
        Journal d’un Homme et d’une époque

        En projet :
        Histoire de la jeunesse

        Traductions des œuvres de Pierre Lafue :
        En Italien, en Espagnol et en Allemand

        Yolande d’Argence Lafue

        Fondatrice de la Fondation Pierre Lafue

        Née en 1918 à Milan, Yolanda d’Argence appartient par son père à la famille française des marquis d’Argence, et par sa mère à la famille italienne des comtes di Carlo. Toute jeune, elle perd ses parents et se retrouve seule avec sa sœur et son frère. A la veille de la deuxième guerre mondiale, elle décide de quitter l’Italie pour venir à Paris. Elle est accueillie dans la famille d’un prêtre du diocèse de Paris, l’abbé Albert Malmanche. Ce dernier restera son confident et son ami jusqu’à son décès en 1990.

        La guerre terminée, elle suit le cours normal d’enseignement ménager de la Ville de Paris. Elle inaugure de nouvelles méthodes d’enseignement pour la formation de jeunes en difficulté et reçoit les Palmes académiques. En 1963, elle reprend bénévolement la direction du Foyer des Étudiantes du Cherche-Midi, où elle avait elle-même résidé lorsqu’elle était étudiante.

        En 1964 elle épouse Pierre Lafue. Tous deux voyagent beaucoup et reçoivent dans leur salon littéraire de nombreuses personnalités, tels qu’Henri Clouard, Henri Massis, Georges Day, Francis Ambrière, André Lang, Paul Gordeau, Jean Marin, Louis Joxe, Adrien Dansette, Jean Fourastié. La mort accidentelle de Pierre Lafue en 1975 vient mettre un terme brutal à ces années de bonheur.

        Yolande d’Argence Lafue décède le 19 février 2011.